Situé dans l'arrondissement de Guebwiller,Orschwihr, Commune viticole s'étage dans un vallonnement, bordée à l'est par le Bollenberg, promontoire légendaire qui s'avance vers la plaine, alors que vers l'ouest, se dresse le contrefort montagneux de l'Oberlinger-Liebenberg. On admet généralement qu'Otalswiler est la dénomination la plus ancienne d'Orschwihr. Elle figure pour la première fois dans un acte de donation du comte Eberhard d'Eguisheim à Murbach en 728, dans lequel on trouve la mention vineis (vignes).
La localité est mentionnée à partir du XIIè siècle dans nombre de documents sous diverses appellations : Alswilre en 1284, Olswilre en 1371, Orszweiler en 1531, Orswier en 1550, Orschweier en 1627.
Orschwihr faisait partie du Mundat supérieur des évêques de Strasbourg. Dès 1282 les Habsbourg y possédaient une cour domaniale qui s'étendait sur les bois, les prés et les pâturages. Outre l'évêque de Strasbourg et l'archiduc d'Autriche, les monastères et autres ordres religieux sont nombreux à posséder des biens. En 1418 la cour avait été donnée en fief à la famille d'Andlau. Guillaume Wolf, obtint en 1531 la cour en don, mais il s'empressa de la vendre à l'évêque.
Après la guerre de 30 ans, particulièrement meurtrière dans toute l'Alsace, Orschwihr continuera à dépendre de l'évêché de Strasbourg. Mais le traité de Westphalie rattachera la province au royaume de France. L'unification deviendra effective en 1680.
Deux châteaux-forts s'élevaient autrefois dans le ban de la commune. Le "Altschloss", connu sous le nom de Stettenberg, était situé en dehors du village dans le Tiefental. Il fut construit entre le XIè et le XIVè siècle par le seigneur épiscopal. En 1375, lors de la guerre de 100 ans des mercenaires anglais, rejetés du Royaume de France prirent le château d'assaut. Il fut pillé et brûlé. Un peu plus tard, les Antonites d'Issenheim, achetèrent le Stettenberg. Pendant la révolution il devient la propriété d'Orschwihr et les habitants utilisèrent les pierres pour construire leurs maisons. Aujourd'hui seule la tour carrée subsiste de cette bâtisse.
Quant au manoir érigé au centre du village, son origine remonte au XVè siècle, les Andlau qui tenaient en fief la cour domaniale l'habitèrent jusqu'en 1524, date à laquelle ils le cédèrent à Jean de Rixheim. Vingt ans après il devint la propriété des nobles d'Edmannsdorf, pour parvenir ensuite par mariage aux Truchses de Rheinfelden. Le château fut la proie des flammes en 1722. Après sa reconstruction il passa entre les mains de Griset. Son dernier possesseur fut François Willemann, conseiller à la chambre des comptes des évêques, qui renonça en faveur de son seigneur à ses droits. Vendu pendant la révolution comme bien national, il fut ainsi que ses dépendances transformé en exploitation agricole. Victime d'un nouvel incendie en 1934 il ne subsiste de nos jours des anciennes fortifications que les restes de deux tours de flanquement et un pont en pierres enjambant l'ancien fossé.